Lorsqu’un salarié craque sur le lieu de travail, ses collègues comme les représentants au CHSCT ont un rôle à jouer. Au-delà du soutien nécessaire, il demeure indispensable de déclarer ces incidents en accidents du travail et d’enquêter sur leur origine professionnelle.
Avec deux objectifs: préserver l’emploi et la santé du salarié et prévenir toute récidive.
Crise de nerfs, de larmes, violence envers les autres ou contre soi-même, propos ou attitudes qui deviennent subitement anormaux, voire dangereux… Que faire quand un collègue de travail « pète les plombs »? Et quel rôle peuvent jouer les membres du CHSCT?
Craquer au travail est le signe d’une souffrance psychique qu’il ne faut jamais banaliser.
La première attitude est donc de protéger le collègue en état de crise: l’entourer, le réconforter et lui éviter de commettre des gestes qu’il pourrait regretter, notamment des violences. C’est ce soutien immédiat, apporté par les collègues de proximité, qui s’avérera le plus précieux pour celui qui a « disjoncté ». Si, malgré les efforts déployés par l’entourage professionnel, la situation est ingérable, mieux vaut alors appeler les secours (composer le 15). Dans tous les cas, il est prudent de conseiller au collègue de voir son médecin pour un éventuel arrêt de travail.
Le fait que l’incident se soit produit sur le lieu de travail invite ensuite à considérer, jusqu’à preuve du contraire, qu’il est lié au travail. Il est donc nécessaire que cet événement soit déclaré en accident du travail (AT). L’employeur pourra peut-être contester le lien avec le travail, mais pas refuser la déclaration (voir encadré).
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