Septembre 2016
Le SCID (syndicat commerce indĂ©pendant dĂ©mocratique) sâest dĂ©saffiliĂ© â on pourrait Ă©crire sâest libĂ©rĂ© de la CFDT.
Pendant plusieurs annĂ©es, la CFDT qui porte pourtant en son sigle le « D » de « dĂ©mocratie », nâa eu de cesse de porter atteinte aux droits et aux libertĂ©s les plus Ă©lĂ©mentaires du SCID (syndicat commerce indĂ©pendant dĂ©mocratique) et de son Ă©quipe dirigeante.
Mais quels crimes avaient donc commis cette équipe du SCID pourtant démocratiquement élue par les adhérents du commerce ?
Pour comprendre, il faut connaĂźtre un peu le fonctionnement des syndicats et de la CFDT.
Câest Ă©tonnant mais la CFDT nâest pas un syndicat ! La CFDT est une organisation syndicale! ( ce nâest pas la mĂȘme chose)
Quand on est « syndiquĂ© » on nâadhĂšre pas Ă la CFDT, Ă la CGT ou Ă FO, on adhĂšre Ă un syndicat qui a fait le choix de sâaffilier Ă une confĂ©dĂ©ration (CFDT, CGT, FOâŠ).
Le syndicat est donc une personne morale distincte qui sâoccupe de ses adhĂ©rents, dispose dâun patrimoine et dâun domicile propres et de reprĂ©sentants dĂ©signĂ©s conformĂ©ment Ă ses statuts.
Câest le « syndicat » qui dĂ©cide-oĂč non-de affilier Ă une organisation confĂ©dĂ©rĂ©e.
Lorsquâun syndicat sâaffilie Ă la CFDT, il sâengage Ă reverser aux structures CFDT 75% des cotisations de ses adhĂ©rents.
Oui, un syndicat affilié à la CFDT ne garde « que » 25% des cotisations de ses adhérents !
Normalement, un syndicat prĂ©lĂšve lui-mĂȘme les cotisations de ses adhĂ©rents et reverse ensuite la part revenant aux structures confĂ©dĂ©rĂ©es.
A la CFDT, un diktat est en place : câest un organisme gĂ©rĂ© par la ConfĂ©dĂ©ration qui prĂ©lĂšve tous les adhĂ©rents et qui reverse ensuite leur part aux syndicats.
Cela permet Ă la CFDT de « contrĂŽler » ses syndicats : sâils ne sont pas sages, hop on coupe les vivres en appuyant sur un bouton.
PastĂšque sur le gĂąteau, cet organisme a connu de grosses difficultĂ©s de fonctionnement et des adhĂ©rents ont Ă©tĂ© indĂ»ment prĂ©levĂ©s plusieurs fois dâaffilĂ©e !
Le SCID a donc dĂ©cidĂ© de reprendre le contrĂŽle des prĂ©lĂšvements de ses adhĂ©rents, ce quâil a parfaitement le droit de faire, en prenant soin de prĂ©venir la CFDT.
La rĂ©action de la CFDT a Ă©tĂ© immĂ©diate : elle a mis le syndicat sous administration provisoire, câest-Ă -dire sous tutelle, du jour au lendemain pendant plusieurs mois.
Cette procĂ©dure dĂ©cidĂ©e par la CFDT a Ă©tĂ© dâune violence inouĂŻe : Ă©quipe jetĂ©e hors des locaux du SCID (qui payait pourtant un loyer !), serrures changĂ©es, documents confisquĂ©s, ordinateurs Ă©ventrĂ©s, bureaux saccagĂ©s, site internet et compte bancaires fermĂ©sâŠ
Et des manĆuvres, des trahisons, des manipulations, du harcĂšlement⊠Il serait trop long dâen faire ici lâinventaire complet.
LâĂ©quipe du SCID a subi ainsi plus de 16 mois de mise sous tutelle ! MalgrĂ© cet acharnement, elle est restĂ©e soudĂ©e et a dĂ©cidĂ© de continuer Ă faire fonctionner le syndicat pour pouvoir dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts de ses adhĂ©rents.
Elle a mĂȘme, avec les moyens du bord, organisĂ© deux congrĂšs qui lui ont permis dâexpliquer la situation aux adhĂ©rents dĂ©sorientĂ©s, dâĂ©lire une nouvelle Ă©quipe et de construire la ligne politique du SCID, conformĂ©ment au fonctionnement dĂ©mocratique qui a toujours eu cours au sein du syndicat.
En 16 mois dâadministration provisoire, la CFDT nâa jamais consultĂ© les adhĂ©rents du SCID.
Aujourdâhui, le SCID saisit les juges du fond du Tribunal de Grande Instance de Paris contre la CFDT de Laurent BERGER pour demander rĂ©paration de tous les prĂ©judices subis.