Manuel Valls le martèle en boucle : il faut «rendre prévisibles les conséquences d’une éventuelle rupture de contrat» pour les employeurs et les salariés. Un diagnostic que ne partage pas Joseph Thouvenel, de la CFTC. Reçu lundi matin à Matignon par le Premier ministre, la ministre du Travail et le ministre de l’Economie, le syndicaliste a trouvé un moyen implacable pour prouver au Premier ministre qu’il se trompait : calculer les indemnités légales que ce dernier encaisserait en cas de «licenciement».
Un exemple qui a le mérite de montrer qu’il est possible, pour un employeur, d’anticiper le coût d’un licenciement. Ainsi, pour le «salarié» Valls, le montant des indemnités légales de licenciement serait, selon les calculs de Thouvenel, de 11 431 euros. Quant à Myriam El Khomri, qui a moins d’ancienneté et un salaire moins important, l’indemnité serait de 2 992 euros. Ce lundi, les calculs de Thouvenel ont fait «sourire» la ministre. «Ce n’est pas lourd comme somme, note le responsable de la CFTC, et ce alors que la ministre a un salaire bien plus élevé que beaucoup de Français».
extrait de Libération du 7/03/16