Tombée à 0,3% en septembre sur un an selon l’Insee, l’inflation française n’a jamais été aussi basse depuis octobre 2009. En cause ? Un nouveau recul des prix de l’énergie, des prix alimentaires et des produits manufacturés.
Le risque de déflation se précise-t-il un peu plus? Quoi qu’il en soit, l’inflation a de nouveau ralenti en France, atteignant 0,3% en septembre sur un an, contre 0,4% en août, d’après un rapport de l’Insee publié, mardi 14 octobre. L’institut note ainsi que l’inflation n’avait jamais été aussi basse depuis octobre 2009.
Sur un mois, les prix à la consommation ont baissé de 0,4% en septembre, effaçant la hausse de 0,4% observée en août.
Recul des prix saisonniers et repli de l’énergie
« La baisse des prix à la consommation en septembre 2014 provient, pour l’essentiel, du recul saisonnier des prix de certains services à la fin de la période estivale ainsi que d’un nouveau repli des prix de l’énergie », a expliqué l’Institut national de la statistique et des études économiques.
Si les prix des produits manufacturés, habillement et chaussures notamment (+6,1%) se redressent entre août et septembre 2014 en raison de la fin des soldes d’été, sur un an, ils reculent toutefois de 0,7%.
Idem pour les produits alimentaires dont les prix augmentent globalement sur un mois de 4% mais diminuent de 2,1% sur un an.
La crainte de la déflation est toujours là
Alors que les chiffres des prix à la consommation allemands sont attendus mercredi 15 octobre, la faiblesse de l’inflation en zone euro fait craindre une entrée de l’Europe en déflation. L’inflation a ralenti en septembre dans la zone euro à 0,3% en rythme annuel, a noté Eurostat.
Si elle se prolongeait, cette baisse des prix durable pourrait entraîner un cercle vicieux d’anticipations de recul des prix, minant l’activité économique en suscitant des reports de dépenses de consommation et d’investissement. Pour l’instant, ce n’est pas le cas.