Par Challenges le 13.06.2018 à 19h31
L’intersyndicale de la SNCF (CGT, Unsa, SUD, CFDT) a appelé mercredi les cheminots à poursuivre la grève contre la réforme ferroviaire et à se mobiliser « massivement » le 28 juin, dernier jour du calendrier des grèves, a déclaré Laurent Brun (CGT cheminots) à l’issue de la réunion.
Les quatre syndicats, unis depuis le début de la contestation, « appellent les cheminots à maintenir la pression sur les prochaines séquences de grève » et « à se mobiliser massivement sur la journée du 28 juin afin d’affirmer qu’ils restent déterminés si le gouvernement joue le jeu irresponsable du pourrissement », a-t-il ajouté devant la presse.
Il a prévenu que si la réunion tripartite (gouvernement, syndicats, patronat) prévue vendredi sur la future convention collective est « improductive, de nouvelles mobilisations seront programmées ». Le mouvement de grève entamé début avril à raison de deux jours sur cinq est prévu jusqu’au 28 juin.
« Analyses et sensibilités différentes »
Roger Dillenseger (Unsa) a estimé lui aussi que la réunion de vendredi, au lendemain de l’adoption définitive de la réforme, serait « primordiale dans la suite du mouvement ». « Il faut qu’on sorte avec une note d’intention du ministère des Transports (…) sur une volonté de créer une convention collective attractive et de haut niveau », a-t-il expliqué. De son côté, la CFDT, qui avait appelé mardi à suspendre le mouvement pendant les épreuves du bac, a assuré qu’il n’y avait pas de « dissensions » dans l’intersyndicale. L’initiative de la CFDT est « un signe en direction des candidats » mais « pas du tout une suspension » du mouvement, a expliqué Didier Aubert.
Selon lui, l’intersyndicale peut avoir « des analyses et des sensibilités différentes mais l’objectif est toujours le même: une pression et une mobilisation pour obtenir des résultats concrets pour les cheminots dans le cadre de la convention collective et du pacte ferroviaire ». De son côté, SUD rail n’a fait aucune déclaration à l’issue de la réunion. La réforme ferroviaire a été définitivement adoptée à l’Assemblée nationale mercredi avant le Sénat jeudi.
(Avec AFP)