Cheval de Troie syndical chez Wal-Mart

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Publication publiĂ©e :fĂ©vrier 21, 2015
  • Post category:Presse
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Faute de parvenir Ă  s’implanter chez le gĂ©ant amĂ©ricain de la distribution, le principal syndicat du secteur tente d’organiser les salariĂ©s en association.

AprĂšs de nombreuses et vaines tentatives de syndicalisation des magasins Wal-Mart, le principal syndicat amĂ©ricain des employĂ©s du commerce de dĂ©tail change de stratĂ©gie. Le United Food and Commercial Workers (UFCW) a contribuĂ© Ă  la crĂ©ation d’un mouvement plus informel regroupant des salariĂ©s de la chaĂźne de supermarchĂ©s, dont l’objectif est d’amĂ©liorer la rĂ©munĂ©ration et les avantages sociaux du personnel, mais surtout de renforcer le respect au travail.

BaptisĂ© Organization United for Respect at Walmart – ou OUR Walmart [Organisation Unis pour le respect chez Walmart, dont l’acronyme anglais signifie “notre Walmart”] –, ce groupe a lancĂ© Ă  la mi-juin un site Internet (ourwalmart.org) et une page Facebook. Certains magasins compteraient dĂ©jĂ  plus de 50 membres, et l’organisation espĂšre bientĂŽt en dĂ©nombrer plusieurs dizaines de milliers. Wal-Mart emploie 1,4 million de personnes dans le pays.

Sur son site Internet, OUR Walmart se prĂ©sente comme une initiative des salariĂ©s eux-mĂȘmes, mais l’UFCW lui a apportĂ© des fonds non nĂ©gligeables (dont on ne connaĂźt pas le montant) pour l’aider Ă  dĂ©marrer. Le syndicat finance Ă©galement l’emploi de plusieurs centaines de ses membres chargĂ©s de faire du porte-Ă -porte pour convaincre les salariĂ©s du groupe de rejoindre OUR Walmart (l’adhĂ©sion coĂ»te 5 dollars par mois). Ces derniĂšres semaines, l’association a organisĂ© des rassemblements dans diverses grandes villes, dont Dallas, Seattle et Los Angeles. RĂ©unis dans des Ă©glises, des fast-foods, voire chez des salariĂ©s, les militants ont planchĂ© sur les amĂ©liorations qu’ils souhaitent obtenir chez Wal-Mart.

“J’espĂšre qu’OUR Walmart changera les choses Ă  long terme”, insiste Margaret Van Ness, gondoliĂšre de nuit dans un Wal-Mart en Californie. EmployĂ©e depuis quatre ans, elle est payĂ©e 11,40 dollars l’heure [7,94 euros]. “Les managers piĂ©tinent leurs employĂ©s, comme s’ils n’existaient pas, ajoute-t-elle. Ils les traitent comme du bĂ©tail. Visiblement, ils se moquent du respect de la personne. C’est le respect que nous devons restaurer.”

la suite sur courrier international: 

Laisser un commentaire