Faute de parvenir Ă sâimplanter chez le gĂ©ant amĂ©ricain de la distribution, le principal syndicat du secteur tente dâorganiser les salariĂ©s en association.
AprĂšs de nombreuses et vaines tentatives de syndicalisation des magasins Wal-Mart, le principal syndicat amĂ©ricain des employĂ©s du commerce de dĂ©tail change de stratĂ©gie. Le United Food and Commercial Workers (UFCW) a contribuĂ© Ă la crĂ©ation dâun mouvement plus informel regroupant des salariĂ©s de la chaĂźne de supermarchĂ©s, dont lâobjectif est dâamĂ©liorer la rĂ©munĂ©ration et les avantages sociaux du personnel, mais surtout de renforcer le respect au travail.
BaptisĂ© Organization United for Respect at Walmart â ou OUR Walmart [Organisation Unis pour le respect chez Walmart, dont lâacronyme anglais signifie ânotre Walmartâ] â, ce groupe a lancĂ© Ă la mi-juin un site Internet (ourwalmart.org) et une page Facebook. Certains magasins compteraient dĂ©jĂ plus de 50 membres, et lâorganisation espĂšre bientĂŽt en dĂ©nombrer plusieurs dizaines de milliers. Wal-Mart emploie 1,4 million de personnes dans le pays.
Sur son site Internet, OUR Walmart se prĂ©sente comme une initiative des salariĂ©s eux-mĂȘmes, mais lâUFCW lui a apportĂ© des fonds non nĂ©gligeables (dont on ne connaĂźt pas le montant) pour lâaider Ă dĂ©marrer. Le syndicat finance Ă©galement lâemploi de plusieurs centaines de ses membres chargĂ©s de faire du porte-Ă -porte pour convaincre les salariĂ©s du groupe de rejoindre OUR Walmart (lâadhĂ©sion coĂ»te 5 dollars par mois). Ces derniĂšres semaines, lâassociation a organisĂ© des rassemblements dans diverses grandes villes, dont Dallas, Seattle et Los Angeles. RĂ©unis dans des Ă©glises, des fast-foods, voire chez des salariĂ©s, les militants ont planchĂ© sur les amĂ©liorations quâils souhaitent obtenir chez Wal-Mart.
âJâespĂšre quâOUR Walmart changera les choses Ă long termeâ, insiste Margaret Van Ness, gondoliĂšre de nuit dans un Wal-Mart en Californie. EmployĂ©e depuis quatre ans, elle est payĂ©e 11,40 dollars lâheure [7,94 euros]. âLes managers piĂ©tinent leurs employĂ©s, comme sâils nâexistaient pas, ajoute-t-elle. Ils les traitent comme du bĂ©tail. Visiblement, ils se moquent du respect de la personne. Câest le respect que nous devons restaurer.â
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