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Accident du travail et Coronavirus

Virginie GUILLEMAIN, Dictionnaire permanent Social

Conditions de contamination et conséquences

Le ministère du travail explique les conditions et les consĂ©quences de la contamination au coronavirus pour justifier les mesures Ă  prendre.  Le coronavirus peut ĂŞtre Ă  l’origine d’une affection respiratoire fĂ©brile. Les symptĂ´mes sont la fièvre, la toux et l’essoufflement. Il peut, dans certains cas, entraĂ®ner des complications pulmonaires plus sĂ©vères. Les personnes souffrant de maladies chroniques (hypertension, diabète), les personnes âgĂ©es, immunodĂ©primĂ©es ou fragiles prĂ©sentent un risque plus Ă©levĂ©.

Les symptĂ´mes peuvent apparaĂ®tre jusqu’Ă  14 jours après un contact avec une personne malade. La maladie se transmet par postillons (Ă©ternuements, toux). Il est nĂ©cessaire d’avoir un contact Ă©troit avec une personne contaminĂ©e pour transmettre la maladie :

  • mĂŞme lieu de vie ;
  • contact direct Ă  moins d’un mètre lors d’une toux, d’un Ă©ternuement ;
  • ou discussion de plus de 15 minutes en l’absence de mesures de protection.

Un des vecteurs privilégiés de la transmission du virus est le contact des mains non lavées.
Le virus peut survivre quelques heures voire quelques jours dans l’environnement.

L’employeur a une obligation de protection de la santĂ© de ses salariĂ©s

S’informer de la situation

L’employeur est tenu Ă  une obligation de sĂ©curitĂ© et de protection de la santĂ© envers ses salariĂ©s. Il doit prendre les mesures nĂ©cessaires pour assurer la sĂ©curitĂ© et protĂ©ger la santĂ© de son personnel : actions de prĂ©vention, actions d’information et de formation, mise en place d’une organisation et de moyens adaptĂ©s (C. trav., art. L. 4121-1). Il s’agit d’une obligation de moyen et non de rĂ©sultat. L’employeur engage ainsi sa responsabilitĂ©, sauf s’il dĂ©montre avoir pris les mesures gĂ©nĂ©rales de prĂ©vention nĂ©cessaires et suffisantes pour Ă©viter le risque (Cass. soc., 25 nov. 2015, n° 14-24.444).

Afin de pouvoir mettre en place des actions de prĂ©vention, l’employeur doit avant tout se tenir informer de l’Ă©pidĂ©mie et des consignes diffusĂ©es par le gouvernement (https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus). La situation Ă©voluant chaque jour, les employeurs doivent se tenir informĂ©s quotidiennement.

En consĂ©quence, l’employeur doit mettre en place des mesures de prĂ©vention adaptĂ©es aux mĂ©tiers de l’entreprise. Il peut s’appuyer sur le mĂ©decin du travail (Q-R n° 27) et associer le CSE.

Consulter le CSE

Le CSE doit ĂŞtre consultĂ© si les mesures prises entraĂ®nent une modification importante de l’organisation du travail (C. trav., art. L. 2312-8) ; tel est le cas s’il a un recours massif au tĂ©lĂ©travail de manière exceptionnelle. Toutefois,devant l’impossibilitĂ© de rĂ©unir le CSE en raison de l’Ă©pidĂ©mie l’employeur conserve la facultĂ© de prendre des mesures conservatoires si l’urgence l’exige (Q-R n° 19), avant de consulter le CSE.

Diffuser aux salariés des mesures de prévention

L’employeur doit largement  diffuser les mesures de prĂ©vention Ă  prendre par tout type de support : note de service diffusĂ©e par mail ou affichage,vidĂ©o, intranet, etc.

L’employeur doit rappeler dans sa communication :

  • les mesures d’hygiène et les gestes barrière applicables pour tous les salariĂ©s : – se laver les mains très rĂ©gulièrement ; – tousser ou Ă©ternuer dans son coude ; – saluer sans se serrer la main et Ă©viter les embrassades ; – utiliser des mouchoirs Ă  usage unique ; – dans la mesure du possible, porter un masque quand on est malade ;
  • la responsabilitĂ© de chacun de prendre soin de sa santĂ© et qu’en cas de doute sur son Ă©tat de santĂ©, de se retourner vers un mĂ©decin (appel au cabinet ou Ă  la permanence de soins rĂ©gionale, ou bien tĂ©lĂ©consultation, le SAMU ne doit dĂ©sormais ĂŞtre appelĂ© qu’en cas de difficultĂ©s respiratoires) pour obtenir un diagnostic. Cela permettra Ă  l’employeur de mettre en place le cas Ă©chĂ©ant des mesures d’amĂ©nagement de poste ;
  • les mesures de prĂ©vention adaptĂ©es pour les personnes dites « fragiles » ;
  • les mesures de prĂ©vention renforcĂ©es pour les salariĂ©s qui ont un risque important d’être contaminĂ©.

L’employeur doit Ă©galement former les salariĂ©s aux moyens de prĂ©vention mis en place dans l’entreprise et s’assurer qu’ils sont respectĂ©s.

Le ministère du travail prĂ©cise que la prĂ©sence des salariĂ©s nĂ©cessaires au fonctionnement de l’entreprise sera largement fonction de la capacitĂ© de l’entreprise Ă  rĂ©pondre aux inquiĂ©tudes des salariĂ©s et aux assurances qui leur seront donnĂ©es d’ĂŞtre correctement protĂ©gĂ©s contre les risques liĂ©s au virus (Q-R n° 13).

Favoriser largement le télétravail

Lors de ses allocutions du 12  et du 16 mars, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a très fortement encouragĂ© les entreprises Ă  recourir au tĂ©lĂ©travail, dès que cela est possible et sitĂ´t que la prĂ©sence au travail n’est pas indispensable au fonctionnement de l’entreprise.

Éviter les déplacements

La principale recommandation sanitaire pour les entreprises est d’Ă©viter tout dĂ©placement professionnel.

Prendre des mesures particulières pour les postes exigeant des contacts

Le ministère distingue deux situations (Q-R n° 15) :

  • lorsque les contacts sont brefs, les mesures « barrières » permettent de prĂ©server la santĂ© des salariĂ©s et celle de l’entourage ;
  • lorsque les contacts sont prolongĂ©s et proches, il y a lieu pour les postes de travail en contact avec le public de complĂ©ter les mesures « barrières » par exemple par l’installation d’une zone de courtoisie d’un mètre, par le nettoyage des surfaces avec un produit appropriĂ©, ainsi que par le lavage frĂ©quent des mains.

L’employeur doit mettre Ă  jour le document unique

Afin de respecter son obligation de sĂ©curitĂ© et de protection de la santĂ©, l’employeur doit procĂ©der Ă  une Ă©valuation des risques professionnels. Le ministère indique que cette Ă©valuation doit ĂŞtre renouvelĂ©e en raison de l’Ă©pidĂ©mie pour rĂ©duire au maximum les risques de contagion sur le lieu de travail ou Ă  l’occasion du travail. Il s’agit Ă©galement d’anticiper les risques liĂ©s Ă  l’épidĂ©mie et de traiter les risques nouveaux gĂ©nĂ©rĂ©s par le fonctionnement dĂ©gradĂ© de l’entreprise (amĂ©nagement des locaux, rĂ©organisation du travail, affectation sur un nouveau poste de travail, tĂ©lĂ©travail…).

Cette évaluation doit être transcrite dans le document unique des risques (Q-R n° 13 et n°14).

Les mesures Ă  prendre en cas de contamination d’un salariĂ©

Lorsqu’un salariĂ© est contaminĂ©, l’employeur doit prendre une sĂ©rie de mesures pour dĂ©sinfecter son espace de travail, prĂ©cisĂ©e par le ministère, en considĂ©rant que le coronavirus peut probablement survivre 3 heures sur des surfaces (Q-R n° 17) :

  • Ă©quipement des personnes en charge du nettoyage des sols et surfaces avec port d’une blouse Ă  usage unique, de gants de mĂ©nage (le port de masque de protection respiratoire n’est pas nĂ©cessaire du fait de l’absence d’aĂ©rosolisation par les sols et surfaces) ;
  • entretien des sols, privilĂ©gier une stratĂ©gie de lavage-dĂ©sinfection humide de sorte que :
  1. les sols et surfaces soient nettoyés avec un bandeau de lavage à usage unique imprégné d’un produit détergent ;
  2. les sols et surfaces soient ensuite rincés à l’eau du réseau d’eau potable avec un autre bandeau de lavage à usage unique ;
  3. un temps de séchage suffisant de ces sols et surfaces soit laissé ;
  4. les sols et surfaces doivent être désinfectés avec de l’eau de javel diluée avec un bandeau de lavage à usage unique différent des deux précédents ;
  • les dĂ©chets produits par la personne contaminĂ©e suivent la filière d’élimination classique.

Le ministère estime que si ces mesures sont mises en œuvre par l’employeur, la seule circonstance qu’un salarié a été contaminé ne suffit pas, sous réserve de l’appréciation souveraine des tribunaux, à considérer qu’il justifie d’un motif raisonnable pour exercer son droit de retrait (Q-R n° 17).

Les mesures à prendre en cas de risque sérieux de contamination

Lorsqu’un salariĂ© prĂ©sente un risque sĂ©rieux d’être contaminĂ© du fait notamment d’un sĂ©jour dans une zone de circulation active du virus, il n’est plus soumis Ă  une pĂ©riode de confinement pendant 14 jours, sauf bien sĂ»r s’il a un arrĂŞt de travail. L’employeur doit ainsi prendre des mesures de prĂ©caution prenant en compte ce risque. Il peut communiquer les mesures suivantes pendant les 14 jours suivant l’identification du risque :

  • rĂ©organiser le ou les postes de travail concernĂ©(s) après analyse des risques en privilĂ©giant le tĂ©lĂ©travail  (QR n° 19 et 20) ;
  • si le tĂ©lĂ©travail n’est pas possible, informer le salariĂ© qu’il doit :
    1. éviter les lieux où se trouvent des personnes fragiles ;
    2. éviter tout déplacement ou réunion non indispensable (conférences, meetings, etc.) ;
    3. éviter les contacts rapprochés (cantine, ascenseurs, etc.) ;
  • respecter les mesures habituelles d’hygiène, notamment se laver frĂ©quemment les mains avec du savon ou les dĂ©sinfecter avec une solution hydro-alcoolique s’il n’y a pas de point d’eau Ă  proximitĂ© ;
  • surveiller sa tempĂ©rature 2 fois par jour ;
  • surveiller l’apparition de symptĂ´mes d’infection respiratoire (fièvre, toux, difficultĂ©s respiratoires).

Le salariĂ© doit contacter le 15 en cas de signes d’infection respiratoire dans les 14 jours suivant son retour. En cas de suspicion en raison de symptĂ´mes  suite Ă  un contact avec une personnes infectĂ©e notamment, suite au passage en stade 3 et du fait que le SAMU est dĂ©bordĂ©, il est maintenant demandĂ© de contacter un mĂ©decin (sans se rendre au cabinet mĂ©dical) ou le numĂ©ro de permanence de soins rĂ©gionale ou bien bĂ©nĂ©ficier d’une tĂ©lĂ©consultation. L’appel au 15 ne doit se faire qu’en prĂ©sence de syptĂ´mes qui s’aggravent avec des difficultĂ©s respiratoires, des signes d’Ă©touffement ou un malaise.

En raison du danger que reprĂ©senterait la contamination du salariĂ© due de l’activitĂ© de l’entreprise (prĂ©sence importante de personnes « fragiles »), l’employeur peut Ă©galement demander au salariĂ© de ne pas se prĂ©senter Ă  son travail. Si le tĂ©lĂ©travail n’est pas compatible avec l’activitĂ© de l’entreprise, sa rĂ©munĂ©ration est maintenue et sa pĂ©riode d’absence assimilĂ©e Ă  une pĂ©riode normalement travaillĂ©e ouvrant le bĂ©nĂ©fice aux mĂŞmes droits que les salariĂ©s prĂ©sents dans l’entreprise (Q-R n° 22).

Le ministère rappelle que le tĂ©lĂ©travail est la solution Ă  privilĂ©gier (Q-R n° 19 et 20). Cette modalitĂ© d’organisation du travail requiert habituellement l’accord du salariĂ©. Toutefois, le risque Ă©pidĂ©mique peut justifier le recours au tĂ©lĂ©travail sans l’accord du salariĂ© (C. trav., art. L. 1222-11).

En cas de modification importante de l’organisation de travail, l’employeur doit consulter le CSE (C. trav., art. L. 2312-8). Il peut tout de mĂŞme prendre des mesures conservatoires si l’urgence l’exige avant de le consulter (Q-R n° 19).

L’arrĂŞt de travail pour les salariĂ©s identifiĂ©s comme cas de contact Ă  haut risque

Seuls les salariĂ©s identifiĂ©s comme cas contact Ă  haut risque par l’ARS peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un arrĂŞt de travail pendant la pĂ©riode d’isolement recommandĂ©e.

Le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie alors Ă  titre dĂ©rogatoire d’un arrĂŞt de travail (D. n° 2020-73, 31 janv. 2020 et D. n° 2020-, 28 fĂ©vr. 2020). Le contrat de travail est alors suspendu. Le salariĂ© perçoit les indemnitĂ©s journalières de la sĂ©curitĂ© sociale sans application du dĂ©lai de carence ainsi que du complĂ©ment de salaire par l’employeur(Q-R n° 23).

Pour plus prĂ©cisions, se reporter Ă  l’article de ce jour intitulĂ© « Coronavirus : les modalitĂ©s d’indemnisation des salariĂ©s sont assouplies« .

L’arrĂŞt de travail pour le salariĂ© gardant son enfant faisant l’objet d’une pĂ©riode d’isolement

L’enfant du salariĂ© peut ĂŞtre identifiĂ© comme cas contact Ă  haut risque. A cet Ă©gard, le ministère rappelle que les Ă©lèves revenant de zones d’exposition Ă  risque ne sont plus soumis Ă  des mesures d’isolement mais aux dispositifs de surveillance.

Si le poste de travail le permet, le télétravail est la solution à privilégier.

L’employeur devra aborder la question du tĂ©lĂ©travail avec prĂ©caution, afin qu’il soit Ă  la fois profitable pour l’entreprise et qu’il ne mette pas le salariĂ© en difficultĂ© dans l’exĂ©cution de son travail (notamment cas de garde d’un jeune enfant ou d’un enfant handicapĂ©). Il doit aussi tenir compte qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle et inĂ©dite, et admettre que le salariĂ© ne pourra pas ĂŞtre Ă  100 % sur son poste de travail.

Si aucune autre solution ne peut ĂŞtre retenue, le salariĂ© peut bĂ©nĂ©ficier d’un arrĂŞt de travail pour la durĂ©e d’isolement prĂ©conisĂ©e. L’ARS informe le salariĂ© concernĂ© de la procĂ©dure Ă  suivre vis-Ă -vis de l’assurance maladie pour bĂ©nĂ©ficier de cet arrĂŞt de travail et l’assurance maladie adresse Ă  l’employeur, le cas Ă©chĂ©ant, l’arrĂŞt de travail Ă©tabli selon la procĂ©dure dĂ©rogatoire mise en place dans le cadre de la gestion de la crise (Q-R n° 24).

Le ministère rappelle que la délivrance d’arrêts de travail pour maintien à domicile de personnes non diagnostiquées dans le cadre de la gestion de l’épidémie relève d’une procédure dérogatoire exceptionnelle et que les médecins généralistes n’ont pas, à ce jour, compétence pour les délivrer.

L’arrĂŞt de travail pour le salariĂ© gardant son enfant en raison de la fermeture de l’Ă©tablissement scolaire

Encore une fois, le ministère du travail privilégie le recours au télétravail en se fondant sur l’article L. 1222-11 du code du travail selon lequel « l’employeur peut décider de sa mise en place unilatérale du fait du risque épidémique ».

L’employeur devra aborder la question du tĂ©lĂ©travail avec prĂ©caution, afin qu’il soit Ă  la fois profitable pour l’entreprise et qu’il ne mette pas le salariĂ© en difficultĂ© dans l’exĂ©cution de son travail (notamment cas de garde d’un jeune enfant ou d’un enfant handicapĂ©). Il doit aussi tenir compte qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle et inĂ©dite, et admettre que le salariĂ© ne pourra pas ĂŞtre Ă  100 % sur son poste de travail.

Si aucune autre solution peut ĂŞtre retenue, le salariĂ© peut ĂŞtre placĂ© en arrĂŞt de travail et indemnisĂ© (Q-R n° 25). L’employeur doit alors effectuer une dĂ©claration qui vaut arrĂŞt de travail sur le site Internet dĂ©diĂ© : https://www.declare.ameli.fr.

Le salariĂ© adresse alors Ă  l’employeur une attestation dans laquelle il s’engage Ă  ĂŞtre le seul parent qui demande le bĂ©nĂ©fice d’un arrĂŞt de travail pour garder l’enfant Ă  domicile dont il indique le nom et l’âge, le nom de l’établissement scolaire et celui de la commune oĂą l’enfant est scolarisĂ© ainsi que la pĂ©riode de fermeture de l’établissement scolaire concernĂ©.

Le parent d’un enfant qui doit être maintenu à domicile parce que résidant dans une zone de circulation active du coronavirus peut également bénéficier d’un arrêt indemnisé dans les mêmes conditions, même si l’établissement qui accueille l’enfant est situé en dehors de cette zone.

L’employeur envoie ensuite les Ă©lĂ©ments nĂ©cessaires Ă  la liquidation de l’indemnitĂ© journalière selon la procĂ©dure habituelle applicable aux arrĂŞts maladie. Le ministère prĂ©cise que, dans la mesure du possible, l’employeur maintient le salaire du salariĂ© Ă  hauteur de l’indemnisation versĂ©e par la sĂ©curitĂ© sociale et du complĂ©ment employeur pour les salariĂ©s concernĂ©s (Q-R n° 25). Dans ce cas, l’employeur est subrogĂ© de plein droit dans les droits du salariĂ© envers l’assurance maladie.

Pour plus prĂ©cisions, se reporter Ă  l’article de ce jour intitulĂ© « Coronavirus : les modalitĂ©s d’indemnisation des salariĂ©s sont assouplies« .

Les obligations du salarié

DĂ©s lors que l’employeur respecte l’ensemble de ces obligations et met en place les mesures de prĂ©vention adĂ©quates, le ministère du travail estime que l’exercice du droit de retrait ne serait pas justifier, sous rĂ©serve bien entendu de l’apprĂ©ciation souveraine des juges du fond. Il est Ă  noter que pour la grippe H1N1, une circulaire prĂ©cisait que le droit de retrait vise une situation particulière de travail et non une situation gĂ©nĂ©rale de pandĂ©mie. C’est pourquoi l’existence d’une pandĂ©mie grippale ne suffit pas, en soi, Ă  justifier l’exercice du droit de retrait, dès lors que l’employeur a mis en oeuvre l’ensemble des mesures prĂ©vues par le code du travail et par les recommandations nationales pour assurer la protection de la santĂ© des travailleurs (Circ. DGT 2009/16, 3 juill. 2009).

Le salariĂ© a, par ailleurs, l’obligation de prendre soin, en fonction de sa formation et selon ses possibilitĂ©s, de sa santĂ© et de sa sĂ©curitĂ© ainsi que de celles des autres personnes concernĂ©es par ses actes ou ses omissions au travail (C. trav., art. L. 4122-1). Il doit Ă©galement se conformer aux instructions qui lui sont donnĂ©es par son employeur (C. trav., art. L. 4122-1). Le salariĂ© qui ne respecte pas ses obligations peut faire l’objet d’une sanction allant jusqu’au licenciement pour faute grave (Cass. soc., 28 fĂ©vr. 2002, n° 00-41.220).

Les liens utiles

Pour les consignes, mesures conservatoires et zones Ă  risque : https://www.gouvernement.fr/info-coronavirus

Pour suivre l’Ă©volution de l’Ă©pidĂ©mie : https://www.santepubliquefrance.fr

 

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