Le groupe Teleperformance est sous le feu des critiques au sujet de sa gestion de la crise du coronavirus. En effet, Teleperformance est poursuivi devant l’OCDE pour avoir imposé selon des syndicats des conditions de travail « dangereuses », en pleine épidémie de coronavirus et ce dans plusieurs pays où le groupe est présent. En mars, l’entreprise a fait l’objet d’une mise en demeure de l’inspection du Travail sur son site de Blagnac. Au Portugal, la police est intervenue est a fait fermé un site de Lisbonne. Aux Philippines, des employés dorment à même le sol des bureaux. Lisbob, l’assistant des expatriés au Portugal, vous dit tout cette plainte contre Teleperformance auprès des l’OCDE.
Le leader mondial des centres d’appels Teleperformance est attaqué en justice pour des conditions de travail « dangereuses » dans 10 pays, et ce en pleine pandémie de coronavirus. Le syndicat UNI Global Union, présent dans 150 pays, a décidé de passer aux choses sérieuses pour dénoncer les conditions de travail imposées par le groupe français.
Des employés de plusieurs pays se sont plaint : Colombie, Royaume-Uni, Albanie, Portugal, Grèce, Philippines et France. Le non-respect des mesures de distanciation sociale et d’hygiène est la principale chose dénoncée par le syndicat UNI Global Union, soutenu par plusieurs syndicats nationaux.
Selon Samira Alaoui, déléguée syndicale centrale CGT en France, citée par l’AFP, le groupe Teleperformance a « tardé à mettre en place le télétravail dans ses centres d’appels, qui sont restés ouverts, mettant en danger la santé des travailleurs« .
« La réponse inadéquate et lente de Teleperformance à la crise du coronavirus a mis en danger des milliers de travailleurs en période de pandémie mortelle », a déclaré Christy Hoffman, Secrétaire générale d’UNI Global Union. « Ces problèmes généralisés montrent un mépris des droits fondamentaux des travailleurs, dont leur santé et leur sécurité, de la part de l’ensemble de la direction mondiale de l’entreprise. C’est pourquoi nous demandons au gouvernement français d’intervenir et de contribuer à la mise en place de solutions urgentes dans le cadre des Principes directeurs de l’OCDE ».
Et Christy Hoffman d’ajouter: « Les travailleurs ont besoin d’emplois sûrs maintenant, mais ils ont aussi besoin de la garantie d’emplois sûrs lorsqu’ils reviendront à nouveau à la normalité après cette pandémie ».
Aux Philippines, les employés ont le choix de dormir par terre dans les locaux de Teleperformance pendant les 30 jours du couvre-feu, ou de rester chez eux et de ne pas recevoir de salaire.de dormir par terre dans les locaux de Teleperformance pendant le confinement, ou de rester chez eux et de ne pas recevoir de salaire.
Au Portugal, la police est intervenue pour faire fermer un site de Lisbonne qui mettait en danger la vie des employés. Aussi, de nombreuses employés se sont plaint du manque de soutien et de matériel adéquat. Enfin, la direction a caché pendant plusieurs jours l’existence de plusieurs cas de coronavirus, ajoutant de la psychose.
En Colombie, afin de manifester contre les conditions de travail insalubres, un groupe de près de 100 travailleurs a organisé un arrêt de travail spontané dans un centre d’appel de Bogota le 26 mars. Le 30 mars, quatre des porte-paroles du groupe ont été licenciés par la direction de Teleperformance, selon les syndicats, en représailles de leur action pour obtenir des conditions de sécurité.
Teleperformance compte 331.000 employés dans 80 pays. C’est le plus grand fournisseur mondial de services clients externalisés. Le groupe est le deuxième plus grand employeur français hors de France, et la majorité de sa main-d’œuvre travaille dans des pays où le risque de violation des droits du travail est élevé