En redressement judiciaire depuis fin 2013, le groupe Fagor-Brandt va finalement poursuivre son activité.
« C’ est avec un soulagement total et une joie non dissimulée que nous avons accueilli il y a quelques mois la reprise officielle du groupe FagorBrandt, ex-numéro un français de l’ électroménager, par Cevital. L’annonce est venue clore huit mois de constante mobilisation, de négociations poussées et de tensions accumulées. Car il nous fallait user de toute notre influence et de toute notre expérience pour empêcher la fermeture définitive de l’usine dans laquelle je travaille, mais aussi des six autres sites que compte le groupe. Rien n’aurait été possible sans le soutien de l’ équipe syndicale CFTC dont je fais partie et la confiance des salariés. Des hommes et des femmes solidaires, investis, avec qui nous avons enchaîné les rendez-vous auprès de la direction, de l’administrateur judiciaire, des élus locaux et nationaux, du ministre du Redressement productif et de la presse. Un seul objectif nous animait : préserver tous les emplois, directs et indirects. Malgré des démarches complexes, chronophages, et une procédure semée d’ embûches – l’ offre de reprise de Cevital étant suspendue à un accord de rachat des marques (Brandt, Vedette, Sauter, De Dietrich…) du groupe Fagor basé en Espagne –, l’ équipe CFTC a toujours su rebondir. Cette maturité dans le combat était essentielle pour résister sans tomber dans des postures syndicales contre-productives. Étape par étape, nous avons avancé à l’unisson grâce à un administrateur judiciaire à l’ écoute et une cohérence avec la direction et les instances politiques et juridiques. Tout ce travail nous a d’ailleurs permis de faire entendre la voix de la CFTC. Nous sommes fiers d’avoir été à l’origine du maintien de salaire – 13e mois et intéressement compris – pour le personnel, et ce, pendant toute la durée de la procédure. Parallèlement, nous informions les salariés, sommés de rester chez eux. Bien sûr, la direction les convoquait régulièrement. L’ occasion pour nous de répondre à leurs inquiétudes, comme nous le faisions lors des permanences que nous tenions chaque lundi. Il était indispensable de leur apporter des réponses, de vive voix ou à travers nos tracts, lettres d’information…
Ainsi, ils n’avaient pas l’impression d’ être oubliés ou isolés. Sur 1 800 salariés, 1 200 ont repris le travail progressivement, dès la mi-avril, au sein de Brandt France. Il nous a fallu remettre la machine en marche, retrouver la confiance de nos fournisseurs. Ceci étant, nous n’avons jamais perdu espoir, il en va de même pour notre avenir. »mi-avril, au sein de Brandt France. Il nous a fallu remettre la machine en marche, retrouver la confiance de nos fournisseurs. Ceci étant, nous n’avons jamais perdu espoir, il en va de même pour notre avenir. »