Il disait qu’il n’Ă©tait « ni un saint ni un prophĂšte ». Il dĂ©plorait qu’on le prĂ©sente comme « une sorte de demi-dieu ». Il insistait sur ses« erreurs », ses « insuffisances », ses « impatiences ». Jusqu’au bout, tandis qu’on le fĂȘtait Ă travers le monde, tandis que les Etats et les puissants lui tressaient des lauriers, lui dressaient des statues, lui dĂ©cernaient des palmes et des rĂ©compenses, tandis qu’un peu partout on donnait son nom Ă des milliers d’Ă©coles, d’universitĂ©s, de rues, de places, de parcs et d’institutions diverses, jusqu’au bout il s’est voulu « un homme comme les autres, un pĂ©cheur qui essaie de s’amĂ©liorer ».
Nelson Mandela est mort Ă l’Ăąge de 95 ans Ă son domicile de Johannesburg, a annoncĂ© dans la soirĂ©e du jeudi 5 dĂ©cembre le prĂ©sident sud-africain Jacob Zuma, en direct Ă la tĂ©lĂ©vision publique. « Notre cher Madiba aura des funĂ©railles d’Etat », a-t-il ajoutĂ©, annonçant que les drapeaux seraient en berne Ă partir de vendredi et jusqu’aux obsĂšques qui auront lieu le 15 dĂ©cembre Ă Qunu, son village natal. Le 10 dĂ©cembre, une cĂ©rĂ©monie nationale d’hommage se dĂ©roulera au stade de Soweto. Sa dĂ©pouille sera exposĂ©e au siĂšge de la prĂ©sidence Ă Pretoria, du 11 au 13 dĂ©cembre.