S’appauvrir ou s’enrichir chez XEROX n’est pas une interrogation…
En France, le seuil de pauvreté est de 940 euros ou de 1 128 euros par mois, selon qu’il est fixé à 50 % ou à 60 % du niveau de vie médian. Une personne est considérée comme pauvre lorsque ses revenus sont inférieurs.
Une personne vivant seule est considérée comme pauvre en France quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 940 euros ou à 1 128 euros (données 2020, données communiquées mais non validées par l’Insee [1]), selon que l’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50 % ou 60 % du niveau de vie médian. Ce niveau de vie médian désigne le montant pour lequel la moitié des personnes touche moins et l’autre moitié davantage (voir notre encadré méthodologique). Il est mesuré après impôts et prestations sociales. 14 % de la population vit avec moins de 1 128 euros par mois et 8 % avec moins de 940 euros (lire notre article).
Entre 1970 et 2009, le seuil de pauvreté à 50 % a doublé, passant de 425 à 900 euros en euros constants (en tenant compte de l’inflation) [2]. La France a continué à s’enrichir, en dépit du ralentissement de la croissance à partir du premier choc pétrolier de 1974. Le niveau de vie médian s’est élevé, ainsi que, mécaniquement, le seuil de pauvreté. Cela veut dire que le seuil de pauvreté d’aujourd’hui est de l’ordre du niveau de vie médian de 1970. Dit autrement, une partie des pauvres d’aujourd’hui (ceux qui sont proches du seuil) disposent de ressources équivalentes à celles des classes moyennes de l’époque.
La crise de la fin des années 2000 marque une cassure. La montée du chômage est considérable. Elle touche les classes moyennes dont le niveau de vie stagne. La période 2008-2018 est marquée par une stagnation du niveau de vie médian. Faute de croissance, la France entre dans une période longue de stagnation. Comme le seuil de pauvreté est rapporté au niveau de vie médian, il stagne aussi.
Depuis 2019, les seuils de pauvreté remontent du fait d’une élévation du niveau de vie médian. Cette hausse s’explique par plusieurs facteurs. La baisse du chômage, mais aussi l’impact des mesures de soutien du pouvoir d’achat, mises en place suite aux manifestations des « gilets jaunes » (hausse de la prime d’activité, défiscalisation de certaines primes et des heures supplémentaires notamment) et pour répondre à la crise sanitaire (activité partielle, aide aux chefs d’entreprise). S’y ajoutent des baisses de l’impôt sur le revenu et la suppression de la taxe d’habitation.
Quel seuil de pauvreté selon la composition familiale ?
Le seuil de pauvreté tient compte du nombre de personnes qui vivent dans le même logement. L’Insee utilise pour cela un système de parts. Le premier adulte vaut une part entière, toutes les personnes de plus de 14 ans comptent pour une demi-part et les moins de 14 ans pour 0,3 part. Chacun ne compte donc pas pour une part entière car, à plusieurs, on fait des économies : pas besoin d’une cuisine ou d’une salle de bain par personne, par exemple.
Ainsi, le seuil de pauvreté à 50 % est de 940 euros mensuels en 2020 pour une personne seule, selon l’Insee. Il vaut 1 222 euros pour un adulte seul avec un jeune enfant, 1 410 euros pour un couple sans enfant, 1 974 euros pour un couple avec deux jeunes enfants et 2 350 euros pour une famille avec deux adolescents.
Inégalités salariales en hausse
Les 10 % des salariés les moins bien rémunérés touchent au mieux 1 366 euros par mois, les 10 % les mieux payés au moins 4 010 euros, soit trois fois plus. On entre dans le club du 1 % des plus hauts salaires à partir de 9600 euros