Une expertise pour se faire plaisir…
Le comité social et économique central de XTS a demandé, une fois de plus, une expertise comptable. Cette fois-ci, sur les orientations stratégiques présentées par la direction. Comme d’habitude, le même cabinet a été mandaté.
La CFTC a déjà dénoncé le caractère de ce type d’expertise qui ne conduit à rien. Ce n’est qu’un descriptif qui pourrait éventuellement satisfaire un actionnaire mais certainement pas des salarié(e)s qui se trouvent pris(es) dans des PSE successifs sans comprendre pourquoi.
Cette « triste comédie » convient aux élus qui ont demandé cette expertise et à la direction qui voit ses données validées. Les élus, pour les plus courageux, vont feuilleter le rapport puis le ranger et la direction va produire le rapport en justifiant les difficultés qu’elle déclare souffrir.
Les mouvements financiers entre XTS et la maison mère sont soigneusement occultés. C’est pourtant un expert-comptable, le cabinet d’expertise D. qui réalise cette analyse.
Puisqu’on parle d’orientations stratégiques, un simple coup d’oeil sur les comptes publiés amène des interrogations quand on compare les chiffres des différents postes sur 3 ans… (cf. CA vs Charges). Soit on a affaire à de mauvais gestionnaires soit de très bons financiers…?
Chaque fois qu’une action introspective a été menée dans le domaine de ces mouvements financiers, on a trouvé des irrégularités. Ce sont des milliers, des millions d’euros même, qui ont été récupérés en faveur des salarié(e)s.
NDRL: Rappelons que:
- Xerox XF, actionnaire à 100% de XTS, est le seul client de XTS depuis que XF facture les clients en lieu et place de XTS.
- Les membres de la direction oeuvrent, pour la plupart, dans les deux entreprises.
Seule, la page 47 du rapport soulève le vrai problème à savoir:
« alors que l’entreprise a réduit ses coûts de moitié, son résultat est divisé par deux et son chiffre d’affaire apparait à la baisse »
Examinons le reste du rapport:
- 30 pages d’informations sur le groupe.
- 14 pages sur Xerox France
- 16 pages de descriptif sur les effectifs, métiers, perspectives d’emploi
- 3 pages de conclusions d’ordre général
- 15 pages d’annexes.
Est-ce cela que les salarié(e)s attendent comme informations quand on leur présente plan de restructuration sur sacrifices et sacrifices sur plan de restructuration ? Certainement pas !
Pour exemple, en ce moment même, le site de production du Nord, souffre, encore une fois, de problèmes informatiques que la direction minimise mais qui empêchent des salarié(e)s d’accomplir leur mission de service. Cela se traduit pour ces salarié(e)s à se voir impacter au niveau de leur salaire mais pas le prestataire qui est historiquement rattaché à Xerox. On fait et fera encore payer aux salarié(e)s les dysfonctionnements qui mécontentent les clients.
La CFTC dénonce ce « gentlemen agreement » de fait qui n’est que l’apparence que quelque chose est mis en oeuvre pour prendre en compte les difficultés de leur vie ou plutôt survie au sein de l’entreprise.
Et si les élus se préoccupaient des circuits et montages financiers, problème résidant dans une seule phrase en page 47:
« alors que l’entreprise a réduit ses coûts de moitié, son résultat est divisé par deux et son chiffre d’affaire apparait à la baisse »
Nous aurions certainement une vraie analyse des responsabilités, rouages et interactions de la situation actuelle.