Que la place est bonne

Une trêve, mais pas de vacances pour le numéro un de la centrale syndicale. Il manœuvre pour sauver les meubles.

Acculé, dos au mur, Thierry Lepaon ne lâche rien. En pleine tempête, le secrétaire général de la CGT s’accroche contre vents et marées à son fauteuil et entend bien profiter de la trêve des confiseurs pour déployer sa stratégie afin de se maintenir à la tête de l’organisation.

L’onde de choc des révélations sur le montant des travaux de rénovation de son logement (130 000 €), de son bureau (65 000 €) ou encore sur sa très conséquente prime de départ (31 000 €) n’en finit pourtant pas de se propager au sein de la CGT. Le premier syndicat de France traverse aujourd’hui la crise la plus grave de son histoire. La centrale est affaiblie, son image est ternie. Mais Thierry Lepaon ne plie pas.

Des méthodes pas toujours orthodoxes

Pourtant, le vent tourne : ses soutiens sont chaque jour moins nombreux. Poussées par la base de leurs militants, les très puissantes fédérations de la métallurgie et des mines-énergie viennent à leur tour de le lâcher pour gonfler les rangs de ceux qui réclament sa démission. Pas de quoi décourager Thierry Lepaon, qui continue à se démener.

Depuis le milieu de la semaine dernière, il est même passé à la vitesse supérieure, en mode résolument offensif. Mardi, à l’issue d’une nouvelle réunion de la commission exécutive du syndicat, il a fait savoir qu’il annoncerait — ou pas — sa démission lors d’une prochaine réunion de la commission programmée les 6 et 7 janvier prochains. Une façon de gagner du temps, persiflent ses détracteurs.

Depuis, en effet, Thierry Lepaon est sur tous les fronts. Il a lancé une offensive médiatique — où ils s’insurgent contre « ceux qui, en interne, ont dévoilé des éléments comptables dans la presse et accouché d’un monstre qu’ils ne maîtrisent plus » — et adressé une lettre aux adhérents) pour expliquer sa ligne de défense.

Dans la coulisse, il manœuvre, multiplie les rendez-vous et ne ménage pas sa peine pour engranger des soutiens. Ses méthodes ne sont pas toujours orthodoxes. Qu’à cela ne tienne, le secrétaire général joue sa survie.

Ses efforts porteront-ils leurs fruits ? Pour l’heure, la messe n’est pas encore dite. Mais elle le sera bel et bien, le 13 janvier lors du rendez-vous ultime : la réunion du parlement de la CGT. Et nombreux parient qu’il recevra le coup de grâce.

Extraction d’un article de Catherine Gasté et Valérie Hacot | 21 Déc. 2014, 07h24

Nul doute que les cadavres vont sortir des placards des uns et des autres comme de coutume dans ces cas-là...

Et pendant ce temps, les adhérents paient…

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