PRECARISATION DES FEMMES

 

 PASSONS AUX ACTESpascale_coton-2011-bd

 

Certains diront que c’est une idée fixe. Je dirais plutôt que je ne lâche rien. D’autres seront peut-être amusés, voire agacés. Qu’importe. Je continuerai — sans relâche — à rappeler les chiffres et, derrière ces chiffres, à mettre des mots sur le parcours de ces femmes qui basculent dans la pauvreté. Malgré les études et les rapports qui s’empilent, disent et redisent cette réalité, brutale ; malgré les bonnes intentions, les beaux discours (!), rien ne bouge ou si peu. En tout cas pas suffisamment vite. Pas suffisamment fort. Elles travaillent plus, sont plus diplômées, certes, mais les femmes continuent à être davantage exposées au chômage, moins bien payées à diplômes et compétences équivalents, plus souvent contraintes d’accepter des temps partiels. Avec pour conséquence directe de basculer plus rapidement dans la pauvreté. Une mère seule sur trois, avec des enfants, vit sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec 977 € par mois. Faut-il encore rappeler que 70 % des travailleurs pauvres sont des femmes ?

 

À l’heure de la retraite, leurs pensions sont presque de moitié (42 % !) inférieures en moyenne à celles des hommes. Comment vivre dignement avec 932 € et davantage de problèmes de santé ? Toute une vie de précarité !

 

Le fait d’être révolté ne suffit pas. L’important, c’est de tout faire pour que la situation s’améliore vraiment. C’est en substance le message que nous a laissé Madeleine Tribolati, une grande dame du syndicalisme chrétien qui a œuvré pour faire avancer les droits des femmes. Je ne me lasse pas de reprendre ses paroles, qui sont au cœur de mon engagement CFTC. Nous reparlerons donc de pauvreté dans le cadre de l’examen du projet de loi sur les retraites, afin que cette réalité finisse par être prise en compte dans le calcul des pensions des femmes. Nous reparlerons de pauvreté à l’occasion des débats autour du projet de loi sur l’égalité hommes-femmes, afin que les femmes puissent enfin prétendre au même salaire. Nous reparlerons de pauvreté, le 23 octobre prochain, lors de la Journée de la femme que nous organisons. Nous devons tout faire pour réduire ces inégalités. Croyez-moi, à la CFTC, on en reparlera et on n’en restera pas là!

 

Pascale Coton,

Secrétaire Générale Confédérale « 

 

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