Des économies à tous les niveaux. Même sur l’air respiré par les salariés …
La direction décide de réduire la quantité d’air respiré par les salariés..
Depuis presque 16 mois, les nouveaux élus au CSE et ses commissions sont en place et on peut dire qu’en matière de prévention des risques et actions diverses dans la CSSCT, c’est le « monde du silence » (en analogie avec la difficulté à respirer sous l’eau sans bouteilles d’oxygène…)
A l’exception des membres de la CFTC et de la CGT, Les personnes ayant reçu ne serait-ce qu’une journée de formation dans le domaine sécurité-prévention se comptent sur les doigts d’une main.
On ne s’étonnera donc plus de lire des affirmations comme celle-ci qui passent comme une lettre à la poste lors de consultations des instances
« La direction précise que le bâtiment dispose d’un renouvellement d’air de 77m3 par heure étant la norme pour la présence de 25 personnes »
77/25= 3,08 m3 par personne. Soit entre 89 et 95% d’air en moins selon les cas..
Concernant les salariés XTS appelés à travailler dans ces locaux, la direction Medef décide de leur laisser 3,5% de l’air prévu par les textes. Une économie de 96,5%.
Pas si fous que ça, les clients n’auront plus accès au local par l’installation d’un comptoir. De surcroît, l’air neuf et le taux de poussières, « circulez, rien à voir » !
Il y a plusieurs années, ces salariés, qui travaillaient sous 38°C , sans renouvellement d’air avaient été taxés de « mauvais esprit » par le Président du CHSCT de l’époque parce qu’ils avaient osé se plaindre.( Ledit président pourrait d’ailleurs retrouver bientôt ces salariés si ceux-ci déclaraient, acte 2, une maladie respiratoire handicapante.)
On comprend mieux pourquoi les mineurs du Nord mourraient jeunes… avec la bénédiction du patronat.
Mais cela ne pouvait pas durer, cela commence à faire tache.
Faute de savoir lire …le Code du Travail, le savoir, il en faut quand même un minimum, pour la façade…
C’est pourquoi le directeur des opérations, adhérent actif du MEDEF à ses heures, a décidé de mettre en place une journée de formation mais sur les risques psycho-sociaux.
Au cas où les salariés ne mourraient pas en silence..?
Risques qui n’existent pas au MEDEF (vie au grand air : golf, plages ou pistes de ski…)