activité réduite pour le maintien en emploi
Selon ce qui a déjà été adopté au Parlement, le régime « Arme » ( activité réduite pour le maintien en emploi ) doit faire l’objet d’un accord collectif ou de branche. Il doit permettre une réduction du temps de travail, compensée en partie par l’État, à un niveau qui fait actuellement l’objet de discussions. Une fois la concertation terminée, les arbitrages doivent être annoncés par Emmanuel Macron aux partenaires sociaux avant le 1er juillet.
Quant au régime d’activité partielle actuellement en vigueur, il pourrait évoluer lui aussi. La prise en charge du chômage partiel instaurée au début du confinement est passée au 1er juin de 100 % à 85 % de l’indemnité versée au salarié, à l’exception des secteurs faisant l’objet de restrictions en raison de la crise sanitaire comme le tourisme ou la restauration.
Les entreprises accros au chômage partiel : la délicate opération désintox
Mais la secrétaire d’État Agnès Pannier-Runacher a évoqué vendredi une baisse de cette prise en charge pour les entreprises de l’ordre de 10 %, avant de se rétracter.
31 milliards
Selon une source syndicale, une hypothèse est que l’indemnisation du salarié passe de 70 à 60 % du salaire brut, sauf pour les salariés au Smic qui resteraient indemnisés à 100 %. Les syndicats sont vivement opposés à toute baisse de l’indemnisation des salariés, qui serait « une folie », selon Laurent Berger. Dans le dernier projet de budget rectificatif, le coût du chômage partiel est évalué à 31 milliards d’euros pour l’Etat et l’Unedic. Selon les dernières statistiques du ministère, les demandes d’indemnisation en avril concernent 6,5 millions de salariés, un chiffre qui pourrait monter au final jusque 8,6 millions de salariés pour ce mois-là, les entreprises ayant un an pour faire leur demande.
11,5 % de chômage, 10 % de récession… les noires prédictions de la Banque de France
Du côté du patronat, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, n’a pas eu peur de se contredire, dimanche, en dénonçant le coût des aides publiques :
« Il y a un petit côté morphine avec tous ces systèmes d’aides », a-t-il signalé sur RTL. « Chaque jour on s’endette, chaque jour on dépense de l’argent. Il faut sortir de la perfusion le plus vite possible ».
Et pourtant, le Medef s’oppose à toute hausse du coût du chômage partiel pour les entreprises avant septembre. « Il ne faut pas changer quelque chose qui vient d’être installé le 1er juin au 1er juillet ou au 1er août, ça serait absurde », a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux vendredi.