On a oublié ce que c’est d’être un salarié…

A force d’être éloignés d’un poste de travail depuis longtemps, certains représentants des salariés en ont oublié jusqu’aux salariés eux-mêmes.

Les réunions de négociation sont difficiles voire même pénibles certaines fois. Ce fut le cas hier lors de la négociation sur la mise en place du CSE.  Pendant une heure et demie, un affrontement  a eu lieu entre certains représentants syndicaux de l’établissement TS (ex-CSO) et le directeur RH puis entre ces mêmes représentants et d’autres représentants syndicaux de CS&MPS (ex-GDO) et DS (ex-TPS).

Cet affrontement s’est focalisé pendant plus d’une heure et demie :

  • non pas sur l’obtention d’ avantages pour les salarié(e)s de l’entreprise,
  • non pas sur l’obtention d’avantages pour les salariés de l’établissement TS,
  • non pas sur l’obtention d’avantages pour les salariés des 2 autres établissements,

mais sur des avantages, nous dirons plutôt « privilèges » concernant certains représentants du personnel de l’établissement TS.

Le « noeud » du problème:

La direction entendait appliquer un traitement équitable entre les conditions accordées aux élus lors des réunions sur convocation de l’employeur et les conditions accordées aux salariés convoqués par la direction dans d’autres circonstances (formations etc.). 

On a tout entendu. Les représentants de DS et CS&MPS  n’osaient plus lever les yeux tant le spectacle était honteux et pitoyable.

Tout y est passé:

  • depuis » la direction ne se prive pas, pourquoi les élus n’auraient pas aussi le droit à des privilèges »
  • puis « nos collègues de Xerox ont bien droit aux privilèges, pourquoi pas nous »
  • pour finir par « en échange des sacrifices personnels (sic) consentis par les élus, il est normal qu’ils aient des avantages que n’ont pas les salariés ».
  • etc.

Il est notoire que la direction RH n’autorise pas, sauf exception, les salariés à dormir à l’hôtel,  la veille d’une convocation à une formation, entretien ou autre. De même, les repas pris durant le séjour au siège sont remboursé sur des bases plafonnées égales pour toutes les salariées et tous les salariés. L’affrontement s’est focalisé sur la décision de la Direction de ramener les dits représentants à suivre les mêmes règles que les salarié(e)s de l’entreprise c’est à dire un plafonnement du repas du midi.

Le temps passant, lassés, les représentants de DS et CS&MPS ont souhaité mettre fin à cette discussion pour pouvoir passer à la suite des points à étudier. Pris à partie avec virulence, ils alors ont indiqué qu’il ne comprenait pas l’attitude des intervenants et qu’il leur semblait normal d’être traités de la même manière que tout salarié. 

Les intervenant ont revendiqué qu’il s’agissait d’un droit d’usage (sic) . Pour calmer les esprits et obtenir le retour au calme, le DRH a indiqué qu’il entendait étudier le point pour déterminer s’il s’agissait réellement d’un droit d’usage ou dune libéralité accordée à quelques élus se comptant sur les doigts. Ce message subliminal adressé aux turbulents intéressés a calmé les esprits mais n’a pas permis de rattraper le temps perdu

La CFTC, fort attachée à la transparence et à l’équité entre salariés  , élus ou pas, gardera un oeil vigilant sur cette affaire qui discrédite les représentants du personnel au profit de la direction.

Il a bien fallu rajouter une nouvelle date de réunion sur la mise en place des CSE.

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