« Flagrant délit » de désinformation au Parisien
Voilà une histoire bien française. Elle se passe à Hambach, en Moselle, où est installée l’usine SMART. Ses 800 employés ont dû se prononcer pour ou contre le retour aux 39 heures hebdomadaires, en échange du maintien de leur emploi jusqu’en 2020. Ils ont voté pour. Seulement voilà : les syndicats sont contre et ne signeront pas les accords d’entreprise. Ce vote n’a donc pas d’autre valeur que de montrer l’état de congélation des esprits dès qu’il est question de toucher au dernier totem d’un système à bout de souffle. Notre économie est en vrac, mais pas touche aux 35heures ! Ce n’est pourtant pas par l’immobilisme qu’on sortira du marasme. Mais par le mouvement des réformes.
Jean-Marie Montali.
Le parisien lundi 28 septembre 2015.
Monsieur
Votre éditorial de ce jour (lundi 28 septembre 2015) est tout simplement scandaleux et mensonger. Oser écrire « les syndicats sont contre et ne signeront pas les accords d’entreprise » pour justifier votre opinion s’appelle très exactement de la désinformation.
Au cas, ou par manque de professionnalisme, cela vous aurait échappé, deux organisations syndicales de SMART dont la CFTC (28% des voix) sont en négociation avec la direction. Ce qui ne préjuge ni d’un accord, ni d’un désaccord mais démontre que pour deux organisations syndicales représentant 46% des voix aux élections, il n’y a pas de « totems », de « congélation des esprits », ou « d’immobilisme » mais tout simplement le souci légitime de trouver le bon équilibre entre l’intérêt des salariés, la pérennité de l’outil de travail et les désidératas des actionnaires.
Si vous désirez en savoir plus sur le positionnement des organisations syndicales au sein de l’usine SMART d’Hambach, je vous invite à vous reporter au bas de la page 3 du Parisien Aujourd’hui en France de ce jour.
Veuillez agréer Monsieur l’expression des sentiments navrés d’un lecteur futur désabonné.
Joseph Thouvenel
Vice-président CFTC