Tripatouillages : une vraie culture d’entreprise chez XGS

Voilà ce que la déléguée syndicale écrit au DRH en date du 29 avril dernier à 12h01

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Monsieur

Je suis au regret de constater que vous ne traitez pas vos partenaires sociaux avec l’équité nécessaire à un dialogue social sain et équilibré.

Le 23 avril, j’ai porté à votre connaissance le mail ci-dessous (+pièces jointes) qui démontre que la déléguée syndicale CFE-CGC utilise les adresses mails professionnelles (1) pour envoyer des communications syndicales électorales. Je constate qu’aucune action de votre part n’a été menée officiellement.

Pourtant, en séance plénière du CE le 22 avril, vous avez longuement débattu sur ce sujet en me critiquant ouvertement au sujet d’une communication diffusée par le biais du site du CE (2). Cette communication était pourtant bien moins orientée (3) élections professionnelles que le mail ci-dessous envoyé par Mme Quentin.

J’en conclue que la pratique de diffuser des communications syndicales sur les adresses mails professionnelles est donc admise par la direction.

De plus, suite à une plainte du délégué syndical CFTC, vous me demandez de rendre compte des moyens utilisés (frais et délégations) pour nos déplacements à Chassieux, à Villeneuve d’Ascq et à Lannion. Je ne vois pas en quoi cela vous concerne puisque ces coûts n’ont pas été impactés à l’entreprise (sauf mon billet pour Lannion, avec votre accord et conformément à l’accord IRP).

Quand à l’utilisation des heures de délégations, ce n’est certainement pas à une organisation syndicale de nous demander des comptes (4), même par votre intermédiaire. Si l’entreprise considère que nous n’avons pas fait bon usage de nos heures de délégation, il vous suffit de saisir le tribunal compétent, conformément au code du travail (5).

Et enfin, vous supprimez l’article 12 du protocole électoral (moyens des OS pendant la période électorale) sans expliquer les soi-disantes controverses dont il fait l’objet.
La suppression de cet article nous fait très sérieusement envisager de contester le protocole électorale.(6)

Je note aussi pour l’avenir qu’une lettre recommandée sera peut-être plus efficace qu’un échange verbal.

Cordialement

Marianne C

Il nous faut reconnaître que son contenu est très instructif. En effet, qu’est ce nous en apprenons :

 

(1) La CGT peut légitimement dénoncer que la CFE-CGC se sert des adresses professionnelles de l’entreprise. La question à se poser est : comment les a-t’elle obtenues ? Nous avons toujours dénoncé ce type de complicité permettant la fuite d’informations personnelles et confidentielles comme étant une faute professionnelle. La Direction ne peut pas occulter sa responsabilité.

Aujourd’hui, la CFE-CGC a en sa possession un fichier de ces adresses de salariés tout comme la CGT par le biais de l’adresse ce.xgs@free.fr a un fichier d’adresses personnelles. La loi punit pourtant le détournement de données électroniques.

(2) Le CE n’est pas une instance syndicale. Pourtant, les journaux regorgent de prouesses de la CGT qui considère que ce n’est pas le cas. Mélanger une utilisation des moyens d’une instance qui appartient à tous les salariés, CGT ou pas, avec des moyens syndicaux est révélateur.

(3) Si la communication «  était pourtant bien moins orientée », c’est qu’elle l’était quand même un peu. La plainte de la CFTC était donc justifiée ainsi que l’intervention du Président du CE qui a grondé l’assemblée.

(4) Les élus CFTC n’ont que faire de ce que fait la CGT de ses heures de délégation, ils ont d’autres chats à fouetter. Ils demandent notamment à la Direction d’arrêter de leur opposer des règles que les autres syndicats ne suivent pas. Face à la réalité, ils vont devoir se transformer en « hors la loi ».

(5) L’employeur est libre de demander aux IRP de « fournir l’indication des activités au titre desquelles ont été prises les heures de délégation ». Si l’IRP refuse de répondre, l’employeur, en référé, pourra demander au tribunal de le suppléer.

(6) La représentation CGT a déclaré ne pas signer le protocole où figurait l’article 12. On peut donc sourire du motif de contestation annoncé.

 

De tels discours devraient amener les salariés à réfléchir sur les personnes les plus compétentes pour les conseiller et les aider dans leurs difficultés. Quand il faut aller devant les juges ou adresser des mises en demeure, on n’est plus dans les babillages.

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