Journée de solidarité

Pentecôte: ce qu’il faut retenir.

– le lundi de Pentecôte est maintenant chômé par quatre salariés sur cinq.

Il faut rappeler que la taxe Pentecôte ne concernait que les salariés, qui étaient donc censés payer les maisons de retraite des grands parents des députés, non concernés par cette taxe, par exemple.)

Selon un sondage IFOP, seuls 18% des salariés du privé et 16% des salariés du public ont déclaré qu’ils travailleraient lundi 24 mai 2010, contre respectivement 43% et 44% en 2005. Pour l’ensemble des actifs disposant d’un emploi, le taux d’activité sera de 20% lundi, contre 44% il y a cinq ans.

– l’argent de la taxe ne revient pas en totalité aux personnes âgées.

Le CAL a été parmi les premiers à dénoncer le jeu de vases communicants joué entre la CNSA et la Sécu : à l’engagement du premier a correspondu dès la première année le désengagement du second. L’étendue des missions de la CNSA a augmenté l’opacité de l’affectation des fonds. Tout récemment (mai 2010), Laurence Dumont, présidente de la mission d’enquête sur les fonds du lundi de Pentecôte, a lancé un nouveau pavé dans la mare en affirmant que « la sanctuarisation des fonds promise par Jean-Pierre Raffarin n’a pas été respectée » et qu’une partie des sommes collectées est utilisée à d’autres fins. 150 millions d’euros auraient ainsi servi à colmater le trou de la Sécurité sociale en 2009.

– la prise en charge de la dépendance n’est toujours pas abordée.

Nicolas Sarkozy, qui avait fait de ce point un des arguments de sa campagne présidentielle, avait annoncé que ce dossier ferait l’objet d’un projet de loi dès 2008. Mais au début de l’année 2010, il a indiqué qu’il ne serait abordé qu’une fois la réforme des retraites achevée. Face aux manques qui s’annoncent, certains plaident déjà pour une seconde journée dite “de solidarité” (les élus de droite de l’Association des départements de France (ADF), réunis à Chartres ce 26 mai 2010).

– la journée dite “de solidarité” n’est en fait qu’une nouvelle taxe sur les salaires : que les salariés travaillent ou pas, la taxe est perçue par l’Etat, ce qu’explique bien Joseph Thouvenel, de la CFTC.

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