Un jour travaillé doit être payé
Jours fériés :
La CFTC lance un mot d’ordre de grève pour « couvrir » les salariés
La CFTC a annoncé, lundi 6 mai, lancer un mot d’ordre de grève afin de protéger de toute sanction les salariés qui seraient « obligés » de travailler pendant les jours fériés de la Pentecôte, le lundi 20 mai, mais aussi de la victoire de 1945, le mercredi 8 mai, et de l’Ascension le 9 mai.
« Certaines entreprises obligent leurs employés, sous prétexte de journée dite de solidarité, à venir travailler à une des ces trois dates. La CFTC couvre par un mot d’ordre de grève nationale tout salarié qui, hors des légitimes obligations de service public, n’irait pas travailler en ces jours de repos consacrés à la vie familiale, personnelle, associative ou spirituelle », indique le syndicat.
Pour Joseph Thouvenel, vice-président du syndicat chrétien, cette journée de travail non rémunérée, instaurée en 2004 pour financer la prise en charge des personnes âgées et handicapées, est « injuste et discriminatoire ».
JOURNÉE DE SOLIDARITÉ
« Nous appelons ceux qui sont aujourd’hui au gouvernement à être cohérents avec la position affichée lorsqu’ils étaient dans l’opposition, et s’opposaient au fait d’obliger les salariés à travailler sans être rémunérés », a déclaré M. Thouvenel.
Depuis 2008, les entreprises peuvent choisir librement la date consacrée à cette journée de solidarité, et ne sont plus contraintes de faire travailler leurs salariés le lundi de Pentecôte, comme prévu initialement.
Certaines entreprises suppriment un jour de congé ou de RTT, d’autres font le choix d’offrir cette journée à leur salariés. Mais toutes s’acquittent d’une cotisation reversée à la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). La journée de solidarité a rapporté 2,33 milliards d’euros en 2011.
Nous invitons ainsi tout(e) salarié(e) qui ne souhaite pas faire cadeau d’une journée à son entreprise à se revendiquer comme gréviste. La journée ne sera pas travaillée et ne sera pas payée mais, au moins, elle ne sera pas « travaillée sans être payée ».