La place est trop bonne

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  • Publication publiĂ©e :dĂ©cembre 22, 2014
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Une trĂȘve, mais pas de vacances pour le numĂ©ro un de la centrale syndicale. Il manƓuvre pour sauver les meubles.

AcculĂ©, dos au mur, Thierry Lepaon ne lĂąche rien. En pleine tempĂȘte, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la CGT s’accroche contre vents et marĂ©es Ă  son fauteuil et entend bien profiter de la trĂȘve des confiseurs pour dĂ©ployer sa stratĂ©gie afin de se maintenir Ă  la tĂȘte de l’organisation.

L’onde de choc des rĂ©vĂ©lations sur le montant des travaux de rĂ©novation de son logement (130 000 €), de son bureau (65 000 €) ou encore sur sa trĂšs consĂ©quente prime de dĂ©part (31 000 €) n’en finit pourtant pas de se propager au sein de la CGT. Le premier syndicat de France traverse aujourd’hui la crise la plus grave de son histoire. La centrale est affaiblie, son image est ternie. Mais Thierry Lepaon ne plie pas.

Des méthodes pas toujours orthodoxes

Pourtant, le vent tourne : ses soutiens sont chaque jour moins nombreux. Poussées par la base de leurs militants, les trÚs puissantes fédérations de la métallurgie et des mines-énergie viennent à leur tour de le lùcher pour gonfler les rangs de ceux qui réclament sa démission. Pas de quoi décourager Thierry Lepaon, qui continue à se démener.

Depuis le milieu de la semaine derniĂšre, il est mĂȘme passĂ© Ă  la vitesse supĂ©rieure, en mode rĂ©solument offensif. Mardi, Ă  l’issue d’une nouvelle rĂ©union de la commission exĂ©cutive du syndicat, il a fait savoir qu’il annoncerait — ou pas — sa dĂ©mission lors d’une prochaine rĂ©union de la commission programmĂ©e les 6 et 7 janvier prochains. Une façon de gagner du temps, persiflent ses dĂ©tracteurs.

Depuis, en effet, Thierry Lepaon est sur tous les fronts. Il a lancĂ© une offensive mĂ©diatique — oĂč ils s’insurgent contre « ceux qui, en interne, ont dĂ©voilĂ© des Ă©lĂ©ments comptables dans la presse et accouchĂ© d’un monstre qu’ils ne maĂźtrisent plus » — et adressĂ© une lettre aux adhĂ©rents) pour expliquer sa ligne de dĂ©fense.

Dans la coulisse, il manƓuvre, multiplie les rendez-vous et ne mĂ©nage pas sa peine pour engranger des soutiens. Ses mĂ©thodes ne sont pas toujours orthodoxes. Qu’Ă  cela ne tienne, le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral joue sa survie.

Ses efforts porteront-ils leurs fruits ? Pour l’heure, la messe n’est pas encore dite. Mais elle le sera bel et bien, le 13 janvier lors du rendez-vous ultime : la rĂ©union du parlement de la CGT. Et nombreux parient qu’il recevra le coup de grĂące.

Extraction d’un article de Catherine GastĂ© et ValĂ©rie Hacot | 21 DĂ©c. 2014, 07h24

Nul doute que les cadavres vont sortir des placards des uns et des autres comme de coutume dans ces cas-lĂ ...

Et pendant ce temps, les adhĂ©rents paient…

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